Benjamin Mutula, un jeune homme de la vingtaine, a été criblé de balles par des hommes armés non identifiés alors qu’il rentrait chez lui après une longue journée de travail, où il vendait des crédits de communication près de l’hôpital CEBCA Ndosho, mardi 10 septembre 20024 au quartier Kyeshero dans la ville de Goma.
Selon les témoins, après leur acte odieux, les assaillants ont pris la fuite vers une destination inconnue. Benjamin, gravement blessé, a été transporté d’urgence à l’hôpital, où il a succombé à ses blessures.
La communauté est en émoi. « Nous sommes sans mots face à cet incident qui nous plonge dans un choc profond », a déclaré Jules Ngeleza, président du conseil communal de la jeunesse de Goma. « Il est inacceptable que nos jeunes soient des cibles et que la criminalité continue de gangréner notre ville. Nous demandons instamment aux autorités de renforcer la sécurité pour protéger les citoyens. »
Pendant la nuit de l’assassinat de Benjamin Mutula, dans plusieurs quartiers de la commune de Karisimbi, notamment à Majengo et sur l’avenue Optigo à l’entrée Ep Neema, des bandits ont semé la terreur, encerclant des maisons et tirant des coups de sommation avant de commettre des cambriolages.
Les témoignages affluent, évoquant une criminalité urbaine qui bat son plein malgré les efforts des autorités. L’opération « Safisha Muji », mise en place par le maire de la ville, a permis d’arrêter plusieurs individus armés, y compris des militaires, mais ces actions semblent insuffisantes face à la montée de l’insécurité.
La population de Goma est de plus en plus préoccupée par cette spirale de violence. Les appels à renforcer les mesures de sécurité se multiplient, alors que les citoyens cherchent désespérément à retrouver un semblant de tranquillité. L’assassinat de Benjamin Mutula ne fait que souligner l’urgence d’une réponse efficace et durable aux menaces qui pèsent sur la ville.
Jospin HANGI