-Jospin HANGI
Le site de déplacés de Bweremana fait face à une crise humanitaire dévastatrice. Au mois de juillet 2024 seulement, 7 personnes déplacées sont mortes de faim, selon les chiffres avancés par le secrétariat du site, et 7 autres, dont 4 enfants, ont été tuées par des bombes larguées depuis les collines où se sont retranchés les rebelles du M23.
Situé dans la chefferie de Bahunde, groupement Mupfunyi/Shanga en territoire de Masisi au Nord-Kivu dans l’est de la RDC, le village de Bweremana accueille des déplacés venus des villages environnants sous menace du M23.
Malgré les efforts militaires des forces armées congolaises (FARDC) et de la résistance des Wazalendo pour sécuriser les accès, la route principale menant au camp de déplacés de Bweremana reste inaccessible. Cette situation bloque considérablement l’acheminement de l’aide humanitaire vers le site. Face à cette impasse, les quelques organisations et personnes de bonne volonté qui souhaitent apporter leur soutien aux déplacés de Bweremana sont contraintes de passer par le lac Kivu pour atteindre le camp, une voie périlleuse. Cette obstruction de l’accès humanitaire par les groupes armés aggrave encore davantage la situation critique dans laquelle se trouvent les milliers de personnes déplacées à Bweremana, privées de l’assistance dont elles ont besoin.
En plus, les populations déplacées de Bweremana vivent dans la terreur permanente, sans accès à la nourriture ni aux soins médicaux.
Malgré la déclaration d’une trêve humanitaire par les États-Unis dans le but d’acheminer une aide urgente aux populations civiles fuyant les violents affrontements entre les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le groupe rebelle M23, la situation reste dramatique au camp de déplacés de Bweremana, dans la province du Nord-Kivu.
En effet, ce site abritant des milliers de personnes déplacées par les combats n’a pratiquement pas bénéficié d’une quelconque assistance humanitaire, en dehors de quelques efforts ponctuels du gouvernement provincial. Les habitants du camp font face à des conditions de vie extrêmement précaires, manquant cruellement de nourriture, d’eau potable, d’abris et d’accès aux soins médicaux de base.
Malgré les appels à l’aide lancés par les autorités locales et les organisations humanitaires présentes sur le terrain, l’aide internationale peine à se mobiliser de manière significative pour venir en aide à cette population civile en détresse. La trêve humanitaire décrétée n’a pour l’instant pas permis de débloquer les moyens nécessaires pour apporter un secours d’urgence aux déplacés de Bweremana, qui continuent de vivre dans des conditions de grande vulnérabilité.
Par ailleurs, les défis persistent en matière d’acheminement de l’aide humanitaire dans la province du Nord-Kivu marquée par une instabilité sécuritaire chronique et des conflits armés récurrents.
Les organisations humanitaires peinent à accéder à certaines zones en raison des affrontements, rendant encore plus complexe la mise en place d’une réponse à la hauteur des besoins criants des populations civiles déplacées.
Malgré la trêve humanitaire décrétée le 4 juillet par les États-Unis, dans le but d’ouvrir un corridor pour l’acheminement de l’aide, le M23 continue à mener des attaques à la bombe qui sèment la désolation parmi les populations civiles, notamment dans la cité de Bweremana.
Alors que la trêve humanitaire a été prolongée de 15 jours supplémentaires, la survie des déplacés de Bweremana reste gravement menacée. Une mobilisation rapide et efficace est désormais cruciale pour éviter que cette tragédie ne s’aggrave davantage.