Une des faces reconnues du cinéma local, Lumumba Djino est porté disparu dans sa ville, Goma, depuis maintenant plus de deux mois.
Le 15 août dernier, l’artiste était placé en détention provisoire dans le cachot du bureau du village Kiziba 2, en territoire de Nyiragongo, pour avoir été accusé de participer à un avortement clandestin.
Plaidé non coupable, Lumumba Djino a été aussitôt remis en état de liberté.
» J’avais reçu l’appel d’une fille la nuit du 14 octobre, vers 21h, avec qui on ne se connaissait pas trop. La dernière fois que je l’avais rencontré, c’était le 11 mai, donc pratiquement trois mois avant. On s’était rencontré dans une cérémonie d’anniversaire d’un ami. Elle m’avait demande mon numéro et je le lui ai donné. Quand elle appelait maintenant en août, c’était pour me dire qu’elle était malade et interné dans un centre hospitalier. Je ne m’y suis pas rendu car il était déjà tard et on ne se connaissait pas du tout. Surpris, le lendemain, les agents de la police étaient à ma recherche et c’est là que j’étais arrêté. Quand on m’a dit que j’étais arrêté pour avortement de cette fille, j’avais craqué. Comme j’étais innocent, on m’a vite relâché. », renseigne-t-il
Un jour après l’artiste a été kidnappé.
Lumumba kambere Djino dénonce le « complot » de certains de ses confrères cinéastes contre lui. Au jour de son « enlèvement », ce sont des artistes qui et étaient venus lui demander de les amener voir un plateau, vers le village de Mudja, où ils pourront réaliser un tournage. » Ils m’ont demandé de l’aide. Je les ai conduis volontier sans savoir le plan qu’ils avaient. Quand ils m’ont amenés par la force dans la brousse, en cours de route, me harcelant, j’ai crié au secours. Heureusement les paysans vendeurs de la braise sont venus à mon secours et ils m’ont relâché. », raconte Lumumba.
Où se trouve l’artiste qui a frôlé le kidnapping et peut-être le pire que ça ?
En effet, mr Lumumba kambere Djino sauvé de justesse avait déjà reçu « des menaces à mort » de ses bourreaux.
Traumatisé par l’incident et l’imputation « organisée de commanditaire d’un avortement forcé », Djino n’est plus retourné chez lui. Pourtant, sa famille l’avait alerté sur des menaces reçues concernant la disparition de l’homme que les « kidnappeurs » venaient de rater. » J’ai été amené par des généreux villageois dans des endroits que je ne connaissais pas. Je suis passé par plusieurs villages. Maintenant je suis à l’abri. J’ai tellement peur de rentrer à la maison. Ma vie est en danger. J’ai même appris que ma mère était arrêté puis relâchée.
Je dois reprendre ma vie normale, mais je suis obligé de rester dans un petit village. », se confie-t-il à Globaletudiant.com.
En ce moment, l’artiste cinéaste de Kivu Production fait recours aux autorités pour sa sécurité. Lumumba Djino alerte les autorités sur son sort. » j’ai besoin de l’aide pour renouer avec ma vie. On a organisé tout ce plan pour rouiner ma vie. Cette fille a été utilisée pour me détruire. Je ne suis pas responsable d’un quelconque avortement et je ne sais pas pourquoi on a monté tout ça. Dieu seul qui défend les justes se chargera de cette fille là et de tous ces monstres qui veulent ma peau. Tout ce que je veux maintenant c’est la protection pour que je rentre chez moi.« , lâche l’artiste cinéaste.
– Par La rédaction