La population de la ville de Goma se dit victime des tracasseries orchestrées par les agents de la police comis à leur garde pendant les heures nocturnes. Après les plaintes et lamentations des taximans moto c’est maintenant le tour des paisibles citoyens de crier au secours.
-Par Jospin Hangi
Les habitants du quartier Ndosho ont en horreur le fait de se croiser avec un porteur de tenue en bleu foncé après 19heures.
Selon nos sources, l’après 19 heures est le moment de chasse pour les patrouilleurs qui non seulement victimisent les motards mais arrêtent les passagers pour divers motifs.
» Il ne s’agit pas d’hexiber les pièces d’identités pour qu’on te laisse passer, ils nous fouillent les poches à la recherche du téléphone ou de l’argent » a déclaré un habitant du quartier Ndosho. Il y a même ceux qui ne demandent plus la carte d’électeur car ils savent que tout le monde en a. Ils commencent à demander un jeton pour trouver une infraction afin de se taper un moyen de prendre ce qu’il y a dans la poche.
Pour une autre partie, les éléments de la PNC prennent pour infraction tout mouvement nocturne. » Nous vivons de petits commerces exercés pendant les heures nocturnes, il y a plus de clients entre 19heures et 21heures, nous avons maintenant peur de rentrer à la maison à cette heure là car une fois croiser un policier sur ta route c’est comme si tu rencontrais un ravisseur » a dit une femme vendeuse de Sambaza. Cette catégorie des habitants de Ndosho se dit victime d’une autre forme de tracasserie policière.
Certains vendeurs rencontrés sur la route terminus-nyabushongo nous ont indiqués qu’il y a des policiers qui passent avec des sachets pour demander à tout vendeur d’ y mettre quelque chose pour ne pas être arrêter en tant que marchands pirates. Ces habitants s’interrogent sur la nature de ce que les policiers qualifient de marché pirate pendant que eux vendent pendant les heures où le grand marché de nyabushongo est déjà vidé. À eux d’ajouter que la catégorie de personnes qui achètent leurs marchandises sont de classe moyenne ne pouvant pas se procurer facilement les articles comme la viande à la boucherie. » ils préfèrent acheter les viandes à un prix abordable et cela les heures tardives, eux même ont des moyens minimes et rentrent tard ». Face aux tracasseries dont les habitants de ce coin de la ville sont victimes les heures tardives , il va être difficile à certains vendeurs d’exercer à bien leurs activités.
Il faut noter que le quartier Ndosho n’est pas l’unique cible des tracasseries policières. C’est presque toute la commune de karisimbi et certains quartier de la commune de Goma, tels que Kyeshero et Himbi. À himbi d’ailleurs où un jeune homme qui rentrait du deuil a été dépouillé de tout ce qu’il avait en poche le mercredi 08 août à trois heures du matin après avoir montré toutes ses pièces d’identité y compris sa carte de presse.
Une sonette d’alarme est lancée aux autorités compétentes par la population qui ne sait plus à quel saint se vouer