À la suite de la victoire de Donald Trump, le président Félix Tshisekedi exprime l’espoir d’une coopération renforcée entre les États-Unis et la RDC. Les Congolais attendent des actions concrètes face à la crise sécuritaire dans la région des Grands Lacs, espérant que l’engagement américain sous Trump favorise la paix et la stabilité tant souhaitées.
Quelques heures après la victoire éclatante de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, le 6 novembre 2024, le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a tenu à exprimer ses félicitations les plus chaleureuses. Au nom du peuple congolais, il a souligné l’importance de cette nouvelle ère politique pour les relations entre la RDC et les États-Unis, promettant une collaboration renforcée pour aborder les défis qui se posent à l’Afrique, en particulier dans la région des Grands Lacs.
Donald Trump, qui a su rassembler 277 grands électeurs, s’est imposé avec force, notamment en remportant le Wisconsin et d’autres « swing states » cruciaux. À l’heure où l’opinion publique congolaise se montre globalement positive face à cette élection, nombreux sont ceux qui espèrent un renforcement des liens entre Washington et Kinshasa. Dans son message sur le X de la présidence, Félix Tshisekedi a réaffirmé la volonté de son gouvernement d’approfondir le partenariat stratégique qui unit les deux nations, déjà marqué par des relations amicales et une coopération fructueuse.
Un Partenaire Stratégique en Afrique?
L’opinion congolaise met en avant l’importance d’une collaboration étroite avec les États-Unis, notamment dans le cadre de la lutte contre les conflits armés qui dévastent l’est de la RDC.
La région, rongée par des violences récurrentes, nécessite une attention particulière de la communauté internationale. Les observateurs s’interrogent sur ce que la présidence de Trump signifiera pour les politiques américaines en Afrique, en particulier en ce qui concerne la gestion des crises humanitaires et des conflits armés.
Les attentes vis-à-vis de la nouvelle administration américaine sont élevées. Les Congolais espèrent que Trump, tout en appliquant sa devise « America First », saura développer une approche qui privilégie la stabilité et la paix en Afrique. L’éventualité d’une politique moins intrusive, mais tout aussi engagée, pourrait offrir une chance de résoudre les tensions dans la région des Grands Lacs.
La situation dans l’est de la RDC reste préoccupante. Alors que des affrontements entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et le mouvement rebelle M23 continuent de causer des pertes humaines tragiques, la communauté internationale, y compris les États-Unis, a appelé à un cessez-le-feu. Ce dernier, annoncé le 4 juillet, a été prolongé à plusieurs reprises, témoignant d’une volonté d’apporter une solution pacifique aux hostilités. Les conséquences de ces conflits, tant sur le plan humanitaire qu’économique, soulignent l’urgence d’un engagement soutenu des États-Unis pour stabiliser la région.
Les congolais voient dans l’élection de Donald Trump une occasion d’engager un dialogue constructif, propice à la paix et au développement en RDC. La collaboration future entre les deux pays pourrait poser les bases d’une nouvelle dynamique, non seulement pour la RDC, mais aussi pour l’ensemble du continent africain. Alors que les défis persistent, l’espoir d’une coopération renforcée et d’une politique américaine proactive en Afrique demeure au cœur des aspirations du peuple congolais.
Jospin HANGI