Le naufrage tragique du 3 octobre, qui a causé la mort de 79 personnes selon le gouverneur du Sud-Kivu, de 23 selon celui du Nord-Kivu, soulève des questions cruciales sur la sécurité du transport lacustre entre Goma et Minova.
Ce vendredi 4 octobre, Douce Lubambo Heri a mis en lumière que cet accident est notamment attribué à un manque de bateaux adaptés sur cette ligne, où le trafic est particulièrement intense.
Avec la fermeture de l’axe routier Goma-Minova en raison des conflits armés, la navigation sur le lac devient une alternative vitale pour la population.
« Cet accident est survenu à cause du manque de bateaux sur la ligne Minova – Goma, qui a un trafic très important. Le besoin constant de la population de Minova de se rendre à Goma, et vice-versa, fait que les armateurs sur cette ligne ne tiennent plus compte du nombre de passagers à ne pas dépasser, car leurs engins ne sont pas d’une grande capacité. Étant donné la gravité de ce drame, qui doit interpeller les autorités provinciales des deux Kivus et met en danger la vie de nos compatriotes de Minova, je prends l’engagement, en tant que ‘FILLE MUHAVU’, de lancer le processus d’alignement d’un bateau des Établissements SALAMA pour couvrir l’axe MINOVA-GOMA», a déclaré Douce Lubambo Heri, une figure politique féminine reconnue de la région.
Son engagement à aligner un bateau des Établissements SALAMA pourrait constituer une solution significative pour améliorer la sécurité et la fiabilité du transport lacustre sur la ligne Goma-Minova.
Cependant, il est essentiel que cette initiative soit accompagnée d’une régulation stricte des embarcations, afin de garantir que les nouvelles unités répondent aux normes de sécurité. Une collaboration avec les autorités locales et provinciales est également nécessaire pour établir un cadre opérationnel qui puisse prévenir de futurs accidents.
La surcharge des bateaux et l’absence de mesures de sécurité de navigation sont des problèmes récurrents qui contribuent aux naufrages sur le lac Kivu. L’insécurité croissante sur les routes terrestres incite de plus en plus les populations du territoire de Kalehe, au Sud-Kivu, à emprunter des voies lacustres non sécurisées pour se rendre à Goma.
Il est donc urgent d’améliorer la sécurité maritime, notamment en réglementant le nombre de passagers et en s’assurant que les embarcations respectent les normes de sécurité. Alors que les routes terrestres deviennent de plus en plus dangereuses, il est crucial de développer des alternatives sécurisées sur le lac pour protéger la vie des usagers et garantir un transport fiable et sûr entre les localités.
Des initiatives telles que l’alignement de nouveaux bateaux conformes aux normes peuvent constituer des étapes importantes pour répondre aux besoins de la population tout en évitant d’autres tragédies.
Jospin HANGI