Une bombe de mortier de 120 mm non explosée a coûté la vie à trois enfants ce jeudi 12 septembre 2024 au quartier Mugunga, dans la ville de Goma.
Les jeunes victimes, qui cherchaient du bois de chauffe, ont tenté de manipuler l’engin explosif, ce qui a entraîné l’accident mortel.
Selon un communiqué émis par les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), les enfants ont découvert la bombe alors qu’ils se trouvaient dans les environs du quartier Mugunga. Malheureusement, leur curiosité les a conduits à manipuler l’objet, provoquant une explosion fatale.
Le Lieutenant-Colonel Njike Kaiko, porte-parole des FARDC au Nord-Kivu, a exprimé ses condoléances aux familles touchées par cette tragédie. Dans son communiqué, il a également souligné l’importance de la prudence face aux objets métalliques d’origine inconnue, en appelant la population à ne pas les toucher et à signaler leur présence aux autorités compétentes.
Les FARDC ont profité de cette occasion pour rappeler aux habitants de Goma et de ses environs les dangers associés aux munitions non explosées, un problème récurrent dans la région. La présence de tels engins, souvent laissés après des conflits, continue de menacer la vie des civils, particulièrement celle des enfants, qui peuvent être attirés par ces objets.
Dans leur communiqué, les FARDC ont indiqué : « Nous compatissons au malheur qui vient de frapper des familles. Afin d’éviter pareil incident dans l’avenir, nous demandons à la population d’éviter la manipulation de tout objet métallique d’origine inconnue. »
L’incident a suscité une vive émotion au sein de la communauté. De nombreux habitants ont exprimé leur chagrin et leur colère face à la perte de vies si jeunes. Des organisations locales de défense des droits des enfants appellent à des campagnes de sensibilisation pour éduquer les enfants et les adultes sur les dangers des munitions non explosées.
Des leaders communautaires ont également demandé aux autorités de renforcer les efforts de déminage dans la région afin de garantir la sécurité des habitants et de prévenir d’autres tragédies similaires.
Les FARDC, tout en rassurant leur soutien aux familles endeuillées, appellent à une prise de conscience accrue et à une coopération entre les autorités et la population pour assurer un environnement plus sûr pour tous.
Jospin HANGI