-Jospin HANGI
À seulement quatre jours de l’expiration de la trêve humanitaire recommandée par les États-Unis dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), un revirement diplomatique majeur a eu lieu. Lors de la deuxième Réunion Ministérielle sur la Situation de la Sécurité et de la Paix à l’Est de la RDC, qui se tenait à Luanda sous la médiation du président angolais Joao Lourenço, Kinshasa et Kigali ont finalement trouvé un terrain d’entente.
Le président angolais a, en effet, annoncé qu’un cessez-le-feu entrerait en vigueur dans l’est de la RDC à partir du 4 août, jour où devait prendre fin la trêve humanitaire recommandée par Washington. Cette décision fait suite aux intenses négociations qui ont opposé les délégations des deux pays, conduites par leurs ministres des Affaires étrangères respectifs.
Accueillis au Palais présidentiel, les représentants de la RDC et du Rwanda ont réussi à surmonter leurs différends pour s’entendre sur cette étape cruciale vers la résolution du conflit qui déchire l’est de la RDC depuis de nombreuses années. Un mécanisme de vérification ad-hoc sera renforcé afin de superviser le respect de ce cessez-le-feu.
Cette annonce arrive à point nommé, alors que la situation humanitaire dans l’est de la RDC ne cesse de se dégrader. La trêve humanitaire devait justement permettre l’acheminement de l’aide aux populations déplacées par les combats entre les forces armées congolaises (FARDC) et le groupe rebelle M23. Le cessez-le-feu conclu à Luanda ouvre ainsi la voie à une accalmie bienvenue dans cette région en proie à l’instabilité.
Entre-temps, un calme précaire s’observe à Katwe, groupement Mutanda dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) après des affrontements violents dans la nuit de lundi à mardi entre les rebelles du M23/RDF et les miliciens Wazalendo.