-Jospin HANGI
Une bombe larguée par des terroristes du M23-RDF a frappé le quartier Nyamoma dans la cité de Bweremana, en territoire de Masisi au Nord-Kivu, ce lundi 15 juillet 2024.
Cet acte de violence a fait 4 morts et 3 blessés, en violation flagrante de la trêve humanitaire recommandée par les États-Unis et visant à instaurer un cessez-le-feu entre belligérants.
Selon nos sources sur place, les détonations d’armes lourdes et légères ont retenti dès 4h du matin dans la région.
Les terroristes du M23 ont lancé une offensive sur les collines surplombant la cité de Bweremana et le village Ndumba, près de la zone de Kashingamutwe. Selon les témoignages des habitants, les rebelles du M23 ont attaqué tôt le matin à l’aube, prenant par surprise les forces loyalistes positionnées sur ces hauteurs stratégiques.
Les combats qui s’en sont suivis ont été particulièrement violents, avec un échange nourri de tirs d’armes légères et de tirs d’artillerie. Les résistants Wazalendo ont riposté avec détermination pour tenter de repousser l’assaut des terroristes du M23.
Les affrontements se poursuivent dans les périphéries de Bweremana, mais également sur les fronts de Kamonyi, Butumbalonge et Bifura, dans le groupement de Bashali Mokoto en territoire de Masisi. La veille, dimanche 14 juillet, des jeunes Wazalendo s’étaient battus contre les terroristes du M23 dans la cité de Kirumba, en territoire de Lubero.
Cette nouvelle flambée de violence intervient à seulement trois jours de l’expiration de la trêve humanitaire, qui devait ouvrir un couloir d’assistance humanitaire aux déplacés suite à une situation humanitaire alarmante causée par les violences armées dans la région.
Les bilans provisoires rapportés par nos sources n’ont pas encore été corroborés par les autorités officielles. Mais ces attaques mettent en péril les efforts de paix et d’aide aux populations civiles, pourtant cruellement nécessaires dans cette zone de conflit.