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Goma: Attentat du M23-RDF à Mugunga, le bilan s’alourdit, le gouvernement national endosse ses responsabilités

-Par Jospin HANGI 

Goma, ville située dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, a été le théâtre d’un attentat meurtrier le 3 mai 2024. Des bombardements perpétrés par le groupe armé M23-RDF ont frappé les camps de déplacés de Lushagala et CEPAC, situés dans le quartier de Mugunga. Depuis lors, le bilan humain ne cesse de s’alourdir, suscitant l’indignation et la colère de l’opinion nationale.

Face à cette tragédie, le gouvernement de la RDC a réagi rapidement en dépêchant une délégation composée du ministre des Affaires sociales, Modeste Mutinga, du ministre des Affaires humanitaires, Fabrice Puela, ainsi que de quelques députés nationaux, à Goma ce 9 mai 2024. L’objectif de cette mission est d’évaluer les dégâts causés par les bombardements et de prendre les mesures nécessaires pour soutenir les victimes.

A l’issue d’une réunion d’urgence avec le gouverneur du Nord-Kivu, la délégation a présenté un bilan alarmant de l’attentat de Mugunga. Le nombre de victimes s’est élevé à 35 morts et 37 blessés, dépassant ainsi le bilan initial, évolutif, annoncé par le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général Peter Chirimwami, qui avait fait état de 14 morts et 35 blessés. Ces chiffres témoignent de l’ampleur du drame qui s’est déroulé dans les camps de déplacés.

Le gouvernement congolais a clairement attribué la responsabilité de cet attentat au M23, un groupe armé actif dans la région, soutenu par le Rwanda. Ces attaques contre des civils innocents, qui ont provoqué la mort de nombreux Congolais déplacés, sont qualifiées de crimes de guerre par les autorités provinciales. Le gouverneur de la province du Nord-Kivu a dénoncé le rôle présumé du Rwanda dans ces massacres, accusant ce pays voisin d’instigateur de cette violence insensée.

Le ministre des Affaires humanitaires, Fabrice Puela, a exprimé son indignation face à cette agression perpétrée contre la RDC. Il a déploré le manque d’intérêt de la communauté internationale pour la situation dans l’est de la RDC, accusant celle-ci de ne se préoccuper que des ressources naturelles abondantes du pays. Il a appelé la communauté internationale à prendre conscience de la tragédie qui se déroule dans cette région et a affirmé la détermination du gouvernement congolais à défendre les droits de ses citoyens.

Dans l’attente des obsèques dignes qui seront organisées par le gouverneur le 11 mai 2024, le ministre Modeste Mutinga a appelé la population au deuil et à la méditation. 

Ce geste vise à rendre hommage aux victimes de cet attentat odieux et à exprimer la solidarité de la nation congolaise envers les familles endeuillées.

L’attentat de Mugunga constitue une nouvelle tragédie dans l’histoire tourmentée de la RDC, où les populations civiles continuent de payer un lourd tribut aux conflits armés qui sévissent dans l’est du pays. Face à cette situation, il est essentiel que la communauté internationale intensifie ses efforts pour mettre fin à l’instabilité dans la région et garantir la sécurité et le bien-être des populations civiles qui en sont les premières victimes. 

Le gouvernement de la RDC, sous le leadership du président Félix Tshisekedi, s’est engagé à lutter pour la défense des droits de ses citoyens et à œuvrer pour la paix et la stabilité dans l’est du pays.

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