La Blogosphère Gomatracienne (BloGoma), accompagné de AFRICTIVISTES et Yole!Africa, a réunie certains jeunes, blogueurs, acteurs de la société civile et certains étudiants en droit, ce 30 août à Goma, au tour d’un débat public. « Construire la cohésion sociale tout en appliquant la justice en zone post conflit », c’est le thème retenu pour ces échanges.
Tout d’abord le documentaire » the Prosecutors » de l’actrice Américaine Leslie Thomas, projeté pour emballer l’auditoire dans la peau de la thématique.
Le documentaire tourné en partie Est de la RDC, en Colombie et en Bosnie parle principalement de la justice et du droit relativement aux victimes des crimes de guerre, viols et violences sexuelles. Dans ce film, les témoins des actes d’exortions, des viols, tortures, atrocités, crimes commis pendant la guerre de Bosnie ou encore une avocate Congolaise qui ne jure que par la justice pour les victimes des viols commis pendant la guerre du M23 (2012), racontent les faits ardents.
Après la visualisation du documentaire, le débat était lancé entre public et panelistes. Le panel était constitué de Me Rita Salama, avocate au barreau de Goma et enseignante en faculté de Droit à l’Université de Goma à coté du lieutenant magistrat Amisi Boko, substitution de l’auditeur à l’auditorat militaire et Fidèle Bafilemba chercheur indépendant et activiste de la société civile. A eux d’émettre leur point de vue par rapport à la problématique du jour.
Ces panelistes ont axé leurs speech sur l’application de la justice en zone post conflit comme moyen de construire une cohésion sociale. Cela en appui à la commission africaine des droits de l’homme et des peuples.
Au cours du jeu de question-réponse, les conférenciers n’ont pas été unanimes sur la possibilité d’une cohésion sociale dans un contexte de post guerre à travers le droit qui « n’est toujours pas objectivement dit » , pour certains. D’autres ont estimé que la RDC et le Nord-Kivu, en particulier, ne vit pas jusqu’alors une période post conflit. Ce, suite à la présence résistante des groupes armés dans la partie Est du pays.
Cependant, d’aucuns croient en une justice pour les victimes des violences sexuelles et viols utilisées comme arme de guerre, faisant appel à la justice internationale en soutien aux instances juridiques nationales. Ces dernières appelées à dire le droit avec concrétude.
Pour innocent Buchu, coordinateur adjoint de BloGoma, l’objectif des échanges visait, entre autres, le partage d’expériences en matière de justice comme, d’une part, remède aux blessures intérieures des victimes des viols et d’autre part comme moyen de construire une cohésion sociale en zone post conflit exposée à une psychose des relations sociales. Il a insisté sur le rôle de la Commission Africaine des Droits de l’homme et des Peuples.
Tout, à l’occasion de la clôture du mois Africain de la justice.
-Par Jospin Hangi