La maladie à virus Ebola sévit dans la partie dite grand Nord de la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo depuis le 1er Août de l’année 2018. Partie de la zone de Mabalako, cette épidémie a déjà coûté la vie à près de 1744 personnes dans seulement 11 mois.
Les médecins congolais et ceux venus d’autres pays, se sont lancés en guerre contre cette maladie aussi mortelle mais celle-ci continue à endeuillée les familles, avec un cas confirmé de la maladie à virus Ebola en ville de Goma, une agglomération de près de un million Cinq-Cents mille habitants le dimanche 14 juillet 2019. Il s’agirait d’un pasteur qui quittait la ville de Butembo où il a séjourné qui aurait frauduleusement franchi les postes de contrôle jusqu’à arriver à Goma. Détecté par les agents de santé, celui-ci a été vite ramené au centre de traitement Ebola à Butembo où il a malheureusement rendu l’âme.
Les médecins affectés dans l’équipe de la riposte contre la maladie à virus Ebola au Nord-Kivu, estiment que la participation active de la communauté dans la lutte contre ce virus, reste l’une des voies de sortie pour éradiquer cette épidémie qui a poussé à l’organisation mondiale de la santé à décrété une urgence sanitaire mondiale en ce qui le concerne.
Cependant en villes de Béni et Butembo où cette maladie fait rage, les habitants continuent à s’opposer aux équipes de la riposte en vulgarisant des messages comme quoi la maladie à virus Ebola serait une invention des hommes politiques pour des fins purement égoïstes. Ces derniers ont à deux reprises brûler des centres de traitement de la maladie à virus Ebola dans la région de Béni, à Mangina, épicentre de l’épidémie. Certains agents commis à la riposte de cette maladie, sont souvent victimes d’agressions de certains jeunes qui ne veulent pas de leur présence.
Si en seulement six semaines les équipes médicales en collaboration avec l’organisation mondiale de la santé ont réussi à éradiquer la maladie à virus Ebola à Abuja au Nigeria, le cas de la République Démocratique du Congo semble aussi complexe dans la mesure où la communauté refuse de mettre la main sur la patte pour éradiquer ce virus.
Des dispositifs de lavage des mains sont maintenant visibles sur différentes artères des villes avec dedans de l’eau chlorée, mais jusque là certaines personnes refusent de s’y laver pensant que c’est cet eau qui pourrait les contaminer.
Autre risque se présente dans le sens où les habitants n’arrivent pas à dénoncé les cas suspects dans leurs communautés, ce qui ne fait que multiplier les risques de propagation du virus.
Pour montrer le danger que court la République Démocratique du Congo en général et la province du Nord-Kivu en particulier, l’organisation mondiale de la santé avec ses collaborateurs a commencé des séances de sensibilisation de différentes couches de la population. Ces derniers parlent des signes que présente un malade atteint de la maladie à virus Ebola, et le mode de prévention.
« Si en seulement six mois la Maladie à virus Ebola a été maîtrisée au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, c’est grâce à l’implication de tous » a laissé entendre le docteur Camerounais Jean-Marie NYAMBE, expert de l’OMS en matière de lutte contre Ebola. Celui-ci appelle la population du Nord-Kivu à prendre en compte le danger qui leur geutte une fois la maladie propagée sur toute l’étendue de la province. Il appelle la population à dénoncer tout cas suspects pour des prises en charge au moment opportun.
Certains jeunes de la ville de Goma qui participent à ces séances d’échange, disent avoir appris la vérité sur la maladie à virus Ebola et se rangent en sensibilisateur pour ainsi sauver des vies.
Parmi les mesures qui sont communiquées par les agents de santé pour lutter contre Ebola figure le lavage fréquent des mains avec de l’eau propre et du savon ou de l’eau chlorée, la limitation des contacts avec d’autres personnes, la dénonciation des cas suspects de la maladie à virus Ebola, l’alerte des services compétents lors du décès d’une personne atteinte de cette maladie pour l’enterrement digne et sécurisé. Les experts de santé de l’OMS déployés pour cette occasion, demandent aux habitants de ne pas se fier aux « rumeurs » qui circulent cherchant à diaboliser leur lutte, mais de mettre en avant la vie humaine qui du reste est sacrée.
A la question de savoir pourquoi le vaccin mis en place contre Ebola n’est jusque là pas donné à tout le monde, les professionnels de santé rappellent que ce vaccin est encore dans une période d’expérimentation et ne peut donc pas être donné à tous avant son homologation par les services compétents de l’OMS.
Notons que depuis l’apparition de la maladie à virus Ebola du type zaïre dans la région de Beni, au moins 1744 personnes sont déjà décédées et plusieurs autres restent admises aux soins dans des centres de traitement de la maladie à virus Ebola dit CTE.
-Par Jovial Eliezer