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Neuf ans après la mort de Floribert CHEBEYA, peut-être vers la vérité

Neuf ans jour pour jour depuis qu’à été tué à Kinshasa le défenseur congolais des droits de l’homme Floribert CHEBEYA et son chauffeur Fidèle BAZANA.

Depuis le Sénégal où il s’était réfugié, Paul Mwilambwe qui declare être témoin oculaire des séquestration qu’aurait enduré Floribert CHEBEYA avant sa mort, demande son extradition pour être jugé en République Démocratique du Congo. Témoin clé de l’assassinat de Floribert Chebeya en 2010 à Kinshasa, celui-ci estime que l’élection de Félix Tshisekedi comme président de la République permettra désormais la tenue d’un procès équitable dans son pays.
Paul Mwilambwe a affirmé à plusieurs reprises avoir vu, via une caméra de surveillance, ceux qui ont tué et asphyxié Floribert Chebeya dans les locaux de la police dirigée à l’époque par le général John Numbi aujourd’hui chef des centres d’instruction des forces armées de la République démocratique du Congo. Il souhaite donc porter désormais ces accusations devant la justice congolaise dans l’objectif d’éclairer la lanterne sur la mort tragique de défenseur des droits de l’homme qui jusque-là demeure énigmatique. Dans une interview accordée à nos confrères de la radio France Internationale dimanche 2 juin, Paul dit demander son extradition en RDC, le Sénégal,pays qui l’a reçu étant incompétent pour le juger, la promesse d’ouvrir un procès quant à ce datant de maintenant cinq ans. Au cas où cette demande retiendrai l’attention du président Sénégalais, l’homme promet de venir défier le régime sortant qu’il contestait dans la gestion de la crise dans le sphère des droits de l’homme qui a suivi cette mort. D’autres part c’est la veuve de Floribert qui, depuis le Canada continue à demander l’arrestation du general John NUMBI qui pour elle reste le principal auteur de cette mort, étant celui qui aurait invité Floribert à l’état-major de la police ce jour là.
La mort de Floribert CHEBEYA a fragilisé l’espace démocratique en RDC amenant les défenseurs des droits de l’homme à rester observateurs des violations des droits de l’homme craignant pour leur vie au cas où ils les dénonçaient.
Notons que le corps sans vie de Floribert CHEBEYA était retrouvé à Kinshasa sur la route qui mène vers la province du Kongo central au village de Mitendi, portant de signes de violence notamment de menottes. Une scène macabre de drogue était montée autour de lui pour faire croire que le défenseur des droits de l’homme était mort de suite de consommation abusive de la drogue. Lors des auditions par la justice congolaise, le colonel Daniel MUKALAY, l’un des officiers qui avaient la responsabilité de l’état-major, déclarait ne jamais vu Floribert CHEBEYA dans ces installations pourtant des sources policières digne de foi affirmaient sa présence en ce lieu et en cette date.

-Par Jovial Eliezer

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