BahatiSadiki, jeune garçon de 16 ans est vendeur de fer usé communément appelé « Bichuma ». Il habite au quartier Lac vers, dans les périphéries de la ville de Goma en province du Nord-Kivu. Cet enfant dynamique arrive à récolter 50 à 200 Kgs de fer la journée pour 15$ fin du moi.
Par Innocent Buchu
Aujourd’hui, depuis trois mois, SadikiBahati passe sa journée sur un petit rond-point calme non loin de sa maison. Il endosse son T-shirt noir sur un pantalon chocolat et des babouches. Sous le soleil débout devant ses clients aussi enfants autant que lui, sa pèse, des sacs de fer par terre çà et là, une petite annonce du prix du fer par kg qui est à 200Fc. Sadiki marchande un peu l’écart de 50 Fc avec ses clients et amis du quartier. Avant qu’il leur file 1600 Fc (un dollar) pour un petit colis de 8 kg.
La vie ne coule pas aussi facilement dans l’environnement où grandit Sadiki. Plusieurs enfants de son quartier ne reconnaissent pas le chemin de l’école. Depuis deux ans Bahati Sadiki a abandonné ses études. « Mes parents m’avaient dit qu’il n’ont plus d’argent quand j’ai commencé la quatrième année à l’EP Nyabyunyu, une école du coin ».3e d’une famille de huit enfants, Intelligent à l’école mais sans soutien, avant le travail de récolte de fer, Sadiki aidait sa mère dans des activités champêtres. Sa mère s’occupe gratuitement un demi hectare dans une concession d’un particulier du centre-ville, en retours elle s’occupe de la sécurité vu que dans ce coins il y a beaucoup des problèmes fonciers. Pour Sadiki, le travail du champ n’est pas fait pour lui. « Le champs, c’est pas facile. On se sent entièrement fatiguer, les bras, la hanche, les articulations. Et on dort comme un mort. »
Ce jeune garçon rêve devenir enseignant de l’école secondaire. Les travaux champêtres qu’il faisait avec sa mère ne s’occupaient que de la ration alimentaire et rien de plus. Il ne voit pas un moyen de devenir enseignant avec la houe. « Les enseignants sont respectés, ils enfilent, ils s’habillent correctement, ils sont informés, ils parlent en français même l’anglais » s’exclame Sadiki tout en clignant les yeux de honte comme un jeune innocent quand il explique son intérêt à l’enseignement.
Le gros du travail n’est pas de récolté le fer, dit Sadiki. Transporter les sacs de fer pour peser et le transporter jusqu’au dépôt est la chose la plus difficile pour un gosse de son âge. Il se fait aider le soir par ses amis et les achètent des beignets.
Quand il touche son salaire, Saidi pense à l’épargne et un petit projet de poulailler. Il a déjà quatre poules qu’il garde chez lui. « C’est possible d’épargner et réaliser des petits projets grâce aux petits travaux que certaines personnes négligeant » raconte-il. Sadiki garde toujours espoir de reprendre le chemin de l’école grâce à son épargne. « Aussi tôt je trouve l’argent qu’il faut je rentre à l’école aussi rapidement », confirme Sadiki Bahati.