A moins de 24 heures de la publication par la Commission Electorale Nationale Indépendante des listes provisoires des candidats à la présidentielle et aux législatives nationales, le Panel note avec « inquiétude la montée des discours apocalyptiques » qui menacent la sérénité et la paix sociale de ce processus.
Par Akilimali Saleh
Le Panel des experts de la société civile en République Démocratique du Congo estime, dans une déclaration publiée à Kinshasa ce Vendredi 24 août 2018, qu’un processus électoral apaisé est indispensable. « Les prochaines élections nous offrent l’opportunité de nous rappeler notre devoir de vetting des candidats aux hautes fonctions de l’Etat. Il sied de rappeler le parcours difficile que vient de traverser notre pays miné par des conflits armés récurrents aux conséquences humaines indescriptibles et pour lesquelles chacun de nous a consenti des efforts et sacrifice énormes pour qu’on arrive à l’Etat actuel de la démocratie. » a dit Diedonné Mushagalusa, Président national du Panel.
Les élections sont prévues le 23 Décembre cette année selon le calendrier électoral publié par la Commission Electorale Nationale Indépendante et le président Joseph Kabila n’y participera pas. Une décision que le Panel félicite.
Cette structure de la société civile insiste dans sa déclaration sur le respect de la constitution, de la loi électorale et de la loi sur la nationalité. « L’art 72 de notre Constitution dispose que le candidat à l’élection du Présidant de la République doit : Posséder la nationalité congolaise, être âgé de 30 ans au moins, jouir de la plénitude de ses droits civils et politiques et ne pas se trouver dans un des cas d’exclusion prévus par la loi électorale à son article 10 tel que modifié en 2011 et 2017. » ont dit les panelistes.
Dans la même constitution, le Panel des experts de la société civile a choisi certains alinéas de l’article 72 comme : « Privées de leurs droits civiles et politiques par décision judiciaire irrévocable, Condamnées par jugement irrévocable du chef de viol, d’exploitation illégale des ressources naturelles, de corruption, de détournement des deniers publics, d’assassinat, des tortures ; de banqueroutes et les faillis, Condamnées par décision judiciaire irrévocable pour crimes de guerre, crime de génocide et crimes contre l’humanité. »
« Wait and see disent » les anglais.