Depuis 3 ans, Shadai Chizungu pratique le métier de chroniqueur sportif pour répondre aux besoins multiples des fans du sport dans la ville de Goma. Cela à travers la Radio UB-Fm, qui a touché son apogée avec la contribution de sa chronique sportive UB SPORT.
Par Innocent Buchu
D’année en année grandit dans le publique de Goma une exigence de qualité des informations sportives, constate Shadai Chizungu. Ce constat a fait naitre en lui le désir de répondre au gout de ce public Gomatracien, précise ce dernier avec un air sérieux. Economiste de formation et Maitre de Cérémonie, il a été chroniqueur de musique à la radio RTGB où il a commencé sa carrière du Micro.
« Il y a une voix intérieure qui t’oblige à prendre certaines dispositions pour toi mais qui vont impacter sur un certain nombre des personnes » explique Shadai Chizungu, quand, après avoir commencé sa chronique sportive plusieurs personnes, grands et petits sont venues lui présenter des félicitations et des encouragements pour d’abord sa façon de présenter son animation et pour le contenu diversifié allant du local, national à l’international et surtout la retransmission en direct des grands matchs de football. « Quand j’ai commencé, c’était ma première fois dans la chronique de sport, il y a des gens qui m’ont fait un cadeau de confiance et de patience notamment le DG de la radio Mr Bernard BAHATI » reconnait Shadai. Il est conscient que le public lui a aussi fait confiance et l’a accepté tel qu’il était dans ses débuts marqués beaucoup plus par l’apprentissage et la passion acérée pour l’innovation et le travail bien fait avant de nous rappeler ce qu’il pense que son public aimait chez lui.
« Nous avons eu le courage d’apprendre et de faire mieux, si j’en crois ce qu’ils disent, raconte Shadai en souriant. Ils ont aimé notre originalité, souligne-t-il, quand il parle de la façon de mettre celui qui écoute la radio dans les meilleures conditions transformant une émission de 30 minutes en culte quotidien pour ses milliers d’auditeurs. Le niveau d’animation était remonté, la voix et la diction de l’occident ou disons un petit rapprochement minimum, et ce qui est important est qu’on ne ratait pas une présentation d’émission, non plus d’évènements sportif »renchérit-il.
Un chroniqueur voire un journaliste à Goma est autodidacte. Shadai regrette d’avoir commencé l’université avant que la faculté des sciences de l’information et de la communication ne soit fonctionnelle dans sa ville. Il encourage ses cadets à passer par l’université tout en rappelant qu’il est aussi question de talent dans ce métier.
« C’est vrai que j’ai fait un choix et maintenant ça m’a conduit vers d’autres visions » dit cette star de la radio qui laisse son émission au moment où elle était top dans la capitale touristique de la RDC.
Apres trois ans avec son émission, Shadai Chizungu se sent satisfait du travail accomplit. Il se sent aujourd’hui fier de laisser place aux autres jeunes et changer de style de vie. « Nous avons toujours voulu faire quelque chose pour notre ville de Goma, aujourd’hui la chronique de sport est au niveau minimum et tend vers une autre dimension » confirme ce fan de l’émission 11 d’Europe, tout en reconnaissant que beaucoup reste à faire.
Tout en continuant sa route de visionnaire, Shadai n’a pas manqué de coaché certains jeunes passionnés dans le métier de chroniqueur sportif. Cependant, La carrière n’était pas exclusivement rose. Ce qui a été difficile dans sa carrière, c’est de faire un travail exigent sans avoir le meilleur matériel, une équipe de préparation et sans attendre une rémunération équivalente. « A Goma, la radio ce n’est pas un simple travail comme d’autres où le salaire est tout ce qui vous motive, la radio c’est plus une vocation soutenue par une passion désintéressée au gain et à une vie de suffisance, etc. »explique-t-il
« Nous avons joué notre partie, nous avons contribué à quelque chose et tout Goma le sait ! Après presque 3 ans, quand on atteint un objectif personnel il est possible de se façonner un nouveau challenge, ce n’est pas un tabou. Zidane a fini et après presque 3 ans au Réal il est parti. Il est un bon modèle à suivre » conclut Shadai Chizungu Vacy Barak-yell